Directeur du CAUE de l’Isère
« Pour moi, le territoire métropolitain grenoblois a été un territoire d’avant-garde, d’innovation parce que précisément, les montagnes, les contraintes, les ressources l’ont amené à s’interroger sur ses marges de manœuvre, la relation entre les risques et la vie. De tout temps, on a composé avec le risque, mais plus aujourd’hui qu’hier encore, on a réinventé les pistes du développement durable, de nos communications, de nos activités, de nos rapports à la nature, à l’environnement, en s’appuyant sur la chance d’avoir un lieu aussi riche, contrasté, contraignant et sur lequel toutes les positions standardisées n’ont pas de sens. Donc il nous faut être créatif, adapté, sur mesure, et surtout inventif. Il faut lancer des chantiers expérimentaux sur la question du risque de l’eau, sismique, etc. sur lesquels, on devrait être beaucoup plus audacieux. On a trop longtemps fait croire aux habitants qu’on pouvait vivre avec un risque 0 et quand on habite dans un territoire comme le nôtre, il faut les habituer à s’approprier ces questions pour qu’ils soient beaucoup plus agiles. Je crois que les habitants sont pleins de projets, de ressources, et ils sont déjà porteurs de solutions. »