Au service des territoires de la grande région de Grenoble depuis 50 ans, l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise a fêté son demi-siècle le 30 novembre 2017 à Noyarey, lors des premières Rencontres Grand A, sous la forme d'une table ronde d'élus, devant un public d'environ 150 personnes. Le thème en était : Territoire(s) en mouvement(s).
Cette table ronde, qui réunissait Émilie Chalas (députée de l'Isère), Christian Coigné (Département), Jean-Luc Rigaut (président du Grand Annecy et de l'ADCF), Christophe Ferrari (président de Grenoble-Alpes Métropole) et Françis Gimbert (président de la CC Le Grésivaudan), était séquencée par les nombreuses paroles d’habitants et d’élus préalablement recueillies et filmées.
Elle était animée par Martin Vanier, géographe et éminent spécialiste du sujet, avec l'aide de deux intervenants, l'économiste Magali Talandier et Frédéric Gilli (Sciences Po Paris).
L’esprit général de la soirée n’est pas celui d’une conférence mais plutôt d’une large discussion, dans un premier temps autour de ce qui fait système dans le territoire (notamment les questions économiques et la métropolisation), puis de la régénération de la démocratie locale et du rôle de l'élu. Deux leviers qui viennent interroger les process de fabrication des politiques publiques, dans une relation à repenser entre l’élu, l’expert, le citoyen.
Les débats nourris se sont successivement organisés autour de trois grandes questions qui ont fait l'objet d'échanges avec le public, constitué d'élus, d'experts, d'universitaires, de techniciens et d'étudiants :
« Ce territoire qui nous oblige », introduite par Martin Vanier, qui a souhaité interroger les élus sur la valeur « territoire » dans leur action politique ;
« Ces réseaux et systèmes qui nous invitent », introduite par Magali Talandier, incitant les élus à explorer la dualité de leur posture, à la fois élus du (des) territoire(s) et représentants d'une société en réseaux qui s'impartit des périmètres territoriaux ;
« Cette démocratie qui nous appelle », introduite par Frédéric Gilli, autour de la recherche d'options nouvelles pour « re-démocratiser la démocratie » ? ».