« L’architecture est en première ligne pour se battre contre le réchauffement climatique : les bâtiments sont responsables de 39 % des émissions mondiales de CO2, contre 23 % pour les transports, majoritairement par les voitures, dont 2 % pour l’avion. En arrêtant d’émettre du CO2 dans les bâtiments, on réduirait d’un tiers les émissions de gaz à effet de serre. L’architecture de demain doit fonctionner sans dégagement de CO2.
Pourquoi ne pas utiliser des moyens climatiques ? De là mon intérêt pour les phénomènes tels que la convection, la conduction, l’évaporation, la pression, ou encore l’émissivité (radiation d’infrarouges par les éléments de construction) ou l’effusivité (rapidité de l’échange thermique) qui relèvent de la physique des matériaux. Je peux dessiner un plan de bâtiment ou de ville reposant sur la convection, à partir d’une étude des vents et des déplacements de chaleur. L’architecture météorologique est un retour vers des principes météorologiques, climatiques et physiques qui réorganisent les moyens du design.
Source : Philippe Rahm, architecte