ANCRAGE

Éric Piolle

Maire de Grenoble


« Nous avons fait le choix de travailler les cartes de risques, car il ne faut pas basculer d’une période où on a ignoré les risques à une période où on met des parapluies partout et où on se paralyse. Ce qui est important c’est de développer notre agilité par rapport aux risques, ce qu’on a essayé de faire avec le PPRI, et puis notre capacité d’entraînement puisque l’on sait que des chocs plus ou moins violents vont arriver. Pour les risques naturels, d’inondation, industriels, etc., il faut développer notre capacité de résilience, s’entraîner pour vivre le mieux possible ces chocs, réagir dans l’instant présent, et réagir à court et moyen terme […] Quand il y a eu un risque de rupture électrique en janvier 2017, nous sommes les seuls en France à avoir demandé un affichage sur les immeubles dont l’électricité serait coupée en premier, en cas de délestage. Cela permet de gagner en information et en résilience parce que, quand on voit un panneau dans son immeuble, on sait qu’en cas de délestage c’est chez nous que cela va couper, donc, par exemple, on va faire attention à la dame du 4ème qui vit seule et avec un appareil à oxygène qui fonctionne à l’électricité, on va faire attention aux personnes isolées, on va ouvrir des lieux publics où se retrouver : ce n’est pas de la fiction, c’est extrêmement concret. »